La dernière édition du rapport « Hot Button » de l’organisation de protection des forêts Canopy met en lumière la manière dont les grandes marques de mode et de textile s’approvisionnent en matières premières. Selon le rapport, un changement significatif vers un approvisionnement responsable est en cours, de plus en plus d’entreprises évitant désormais la pâte de bois provenant de forêts menacées. Les producteurs ayant obtenu la meilleure note environnementale — surnommée la « chemise verte » — représentent désormais 71 % des fournisseurs évalués.
Plus de la moitié de la production mondiale de fibres cellulosiques provient aujourd’hui de sources à faible impact vérifiées, ce qui constitue une amélioration radicale par rapport à il y a dix ans. La traçabilité des matières premières à base de bois a également atteint des niveaux records, 97,5 % étant désormais traçables dans toute la chaîne d’approvisionnement. Cela reflète une augmentation notable de la transparence et un engagement plus fort en faveur de la préservation des forêts.
Le nombre de marques certifiées est passé de 65 à 550, témoignant d’un engagement industriel généralisé en faveur d’un approvisionnement durable. Malgré ces progrès, Canopy souligne l’urgence de passer aux fibres cellulosiques recyclées et aux systèmes en boucle fermée, afin de réduire la dépendance aux ressources forestières vierges.
Des entreprises innovantes à travers l’Europe développent déjà des technologies capables de transformer les déchets textiles en nouvelles fibres, offrant un aperçu de l’avenir de la production textile circulaire. Les experts s’accordent à dire qu’il est essentiel d’accélérer l’utilisation d’intrants recyclés pour garantir la durabilité à long terme du secteur de la mode. Bien que l’industrie ait déjà parcouru un long chemin, le rapport souligne que le prochain chapitre nécessitera des investissements plus profonds et des changements systémiques.





